M comme Médailles et décorations militaires

Au gré de ses recherches, le généalogiste, l’historien ou le curieux peuvent trouver une médaille au fond d’un tiroir où la mention d’une décoration sur une fiche matricule. En effet, la France a toujours honoré ses militaires, de l’Ancien Régime à la République, de l’officier au simple soldat.

Dresser un tableau exhaustif des récompenses attribuées à titre militaire est un travail encyclopédique. Une sélection de 25 médailles a donc été arbitrairement décidée pour la période 1789 (suppression des ordres royaux) à la fin de la Grande Guerre.

La première décoration postérieure à 1789 est la Légion d’honneur créée par le consul Bonaparte en 1802. Elle n’est pas exclusivement militaire. Un habile dosage dans son attribution " soit à titre civil, soit sous les armes " assure sa pérennité. La première est agrafée le 15 juillet 1804.                                                                  Au cours du siècle qui suit treize décorations voient le jour dont deux existent encore : la médaille militaire et la médaille coloniale.


La médaille militaire a été instituée en 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte pour récompenser les militaires ou assimilés, non officiers.

Elle peut exceptionnellement être concédée aux Maréchaux de France et aux généraux qui ont exercé en temps de guerre un commandement en chef devant l'ennemi.

Elle ne peut être attribuée que pour des services militaires, ce qui lui évite d’être galvaudée.


La médaille coloniale, créée 1893 a pour but de récompenser " les services militaires résultants de la participation à des opérations de guerre, dans une colonie ou un pays de protectorat".                                                           La France n’a plus de colonie ni de protectorat. Un décret de 1962 a modifié l'appellation " coloniale " par " outre-mer ".                             Les soldats de la Françafrique et ceux des OPEX ont toujours la même décoration mais avec une dénomination politiquement correcte.


Onze ont aujourd’hui disparu. L’Ordre de la couronne de fer (1805) et l’ Ordre Impérial de la Réunion (1811) qui datent du Premier Empire (1804-1814), la Décoration du Lys (1814) créée par Louis XVIII sous la Restauration, 1814-1830), l’Ordre de la Croix de juillet (1830), institué par la monarchie de Juillet (1830-1848). Le second empire (1852-1870) adopte la Médaille de Crimée britannique (1854) et frappe les médailles commémoratives de Sainte-Hélène (1857), de la campagne d'Italie (1859), de l'expédition de Chine (1860) et de l'expédition du Mexique (1863). Enfin, la Troisième République poursuit la politique des médailles commémoratives avec l'expédition du Tonkin (1885), de Madagascar (1886) et du Maroc (1909).

Alors que de noirs nuages s’accumulent sur l’Europe, la France décide de réparer une injustice et de distinguer les soldats de la guerre perdue de 1870-1871. Pouvait-elle faire autrement ? Partout, des Amicales, Sociétés et Comités d’Anciens de la guerre franco-prussienne ont instituées leurs propres décorations (à gauche).

 

Ce vivier de patriotes ne pouvant être négligé à la veille de la guerre qui s’annonce pousse à la création en 1911, de la Médaille commémorative de la guerre de 1870-1871 (à droite).



La Grande guerre engendre en 1915 la création de la Croix de guerre 1914/1918. Chaque année du conflit voit une nouvelle date s’inscrire à son revers : 1914-1915, puis 1914-1916, etc.

En 1916 est créée la médaille des blessés militaires rebaptisée, un siècle exactement plus tard, médaille des blessés de guerre.


1920 voit l’apparition de deux médailles commémoratives :

L’interalliée (1919) dite " de la Victoire"

La commémorative de la guerre 1914-1918 (1920) dite " des Poilus "

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